mardi 4 mars 2008

Seng, le petit sumo

Seng, le petit sumo, est le troisième Seng que nous rencontrons.
Quand, il y a presque 2 ans, ce petit garçon de 9 ans est arrivé à Paris, il n’était pas bien gros comme la plupart des enfants malades venus se faire opérer du cœur.
Depuis, il a presque rattrapé son frère ainé et lui ressemble. Ses yeux bridés – sa maman est originaire d’une minorité du Nord dont c’est la caractéristique – et son (sur)poids en font un vrai petit personnage : il nous toise d’abord, les bras croisés sur son ventre, assis dans le fauteuil de bois trop grand pour lui. Il se donne des airs de chef ; il trône. Ses gestes ont la maladresse de ceux qui sont encombrés de leur corps.
Mais ce n’est qu’un enfant et il n’est qu’en CP. Jusqu’à son opération, il a un peu peiné à l’école. Il est né dans le nord où son papa entrepreneur aisé avait un gros chantier : le casino «Laos Vegas» (ça ne s’invente pas !). C’est là que son papa a rencontré Nouane, sa jeune maman.
Abcès au nombril dès l’âge de 5 mois, soigné dans le nord, consultation à Vientiane à l’occasion d’un premier voyage au sud, diagnostique de sa malformation cardiaque, suivi par un service de pédiatrie où il est traité pendant 6 ans, avant d’être pris en charge par SFL, puis le Mécénat.
C’est la famille Geoffray qui l’accueille ; il a beaucoup aimé son séjour et son meilleur souvenir est son anniversaire. Alors chaque 24 décembre, il n’attend pas le Père-Noël, mais un gâteau avec des bougies !Avant de le suivre à l’école privée bilingue (français – lao) où il est inscrit, son papa nous demande le numéro de téléphone de Dominique Geoffray. Marie lui donne. Nous pensions qu’il était en train de l’enregistrer. Non, il appelle : «Allo» … et tend l’appareil à Seng ; petit sumo glisse un timide «Bonjour. Je vais bien.»… et lâche l’appareil. Il est 6 heures du matin, heure de Paris ; nous espérons que Dominique s’est rendormie !

















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