vendredi 22 février 2008

Les Portier en fête

(texte et photos adressés par la famille Portier)
Cérémonie de Baci avec Tran, Yen et Phountanoung
Nouvelle soirée d’émotion le mardi 19 février lorsque trois des quatre familles des enfants que nous avons accueillis se regroupèrent pour organiser une fête en notre honneur.
Marie de SFL accompagnée de son époux, toujours aussi dévoués, passent nous prendre à l’hôtel vers 17 heures. Accompagnés de nos quatre enfants nous voilà partis à environ une vingtaine de kilomètres de Ventiane pour rejoindre l’oncle de Yen qui s’était proposé pour organiser cette soirée. On nous attendait sur la route principale afin de nous aider à trouver la maison de l’oncle de Yen située à environ 1km de la route principale, au bout d’un chemin de terre. En arrivant nous constatons une nouvelle fois que ces gens, d’une grande pauvreté, avaient encore mis toute leur énergie pour mettre en place un petit barnum avec guirlandes, tables, chaises, musique. On se serait cru à la fête du village avec parents, oncles, tantes, cousins et cousines des trois familles.
Le temps de dire bonjour à tout le monde, un homme un peu plus âgé que les autres, une sorte de patriarche, nous invite à partager le traditionnel Baci. Cette fois-ci Arthur et Michel ne purent échapper au verre d’alcool de riz local qui aurait certainement pu alimenter n’importe quel moteur à explosion thermique, et pour moi, les pattes de poulet à tenir dans les mains pendant la cérémonie ! Nouvelle distribution de bracelets, incantations, prières, chants et jets de riz.
Nous ressortons alors de la maison pour aller dîner. La table fut vite remplie des mets traditionnels laotiens : riz, poulet, porc, salades diverses mais également de produits dont nous ne savions ni s’il fallait les manger tout cru tel quel ou les éplucher, ni s’ils faisaient partie de la famille des légumes ou des fruits. Phouthanong prit en charge Véronique en lui préparant son assiette. Cette expérience culinaire se passa dans la bonne humeur en musique, avec la sono probablement louée pour l’occasion. Nous avons bu bière, Coca, Sprite, re-bière, re-Coca, puis un peu tout en même temps mélangé dans le même verre, voire celui du voisin, tant les familles voulaient que nous ne manquions de rien et étaient attentionnées à notre égard. Leur gentillesse et leur reconnaissance à notre égard illuminaient la nuit.

A la fin du repas vers 20 h, car on dîne très tôt au Laos, les tables du milieu du barnum furent débarrassées pour laisser de la place. A quoi allions-nous assister ? Qui allaient être les auteurs du spectacle ? Et bien, nous fûmes un par un invités à danser et nous nous retrouvâmes rapidement au milieu de la piste à danser ni un slow, ni un rock, ni un tango, ni une valse, mais bel et bien une danse laotienne. Heureusement les pas furent vite appris : 3 pas en avant, un pas en arrière, et les mains se tortillant devant soi sans excès. En l’espace de quelques minutes nous étions devenus de vrais laotiens.
Quelle fierté de faire partie de ces gens si humbles, si généreux et si reconnaissants vis-à-vis de nous pour avoir accueilli pendant quelques semaines leurs enfants malades. Le bonheur n’était pas dans le pré, mais bel et bien quelque part au bout d’un chemin de terre près de Ventiane.

Vint alors la séance des photos avec les trois enfants, leurs parents et nous-mêmes pour garder un souvenir de cette soirée si émouvante. Il nous fallait alors partir et nous ne savions comment les quitter. Quels mots leurs adresser ? Lorsqu’ils nous ont dit : demain nous serons tous là à l’aéroport pour votre départ.
No comment !

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